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Cinq heures d’attente pour se faire tester

La Santé publique de Montréal a confirmé, mardi, qu’une trentaine de personnes récemment infectées par la COVID-19 ont fréquenté au moins neuf établissements licenciés.

Mardi midi, le temps d’attente estimé à la clinique de dépistage de l’Hôtel-Dieu était de 5 heures. La ligne, qui commençait au coin des rues Saint-Urbain et des Pins, se poursuivait jusqu’au parc Jeanne-Mance.

Il faut dire qu’il n’y a que trois cliniques de dépistage sans rendez-vous sur l’île: les deux autres se trouvent dans l’est et à Montréal-Nord.

À la clinique de dépistage de la Clinique Chauveau, dans l’est, plus de 190 personnes patientaient en file d’attente dans le but de se faire dépister en fin d’avant-midi mardi, et il fallait prévoir quelques heures d’attente, selon le moment de son arrivée.

Or, la Santé publique demande à tous ceux qui ont fréquenté des bars montréalais depuis le 1er juillet d’aller se faire tester.

Trente cas ont d’ailleurs été dépistés depuis samedi dernier dans neuf bars et restaurants de la région de Montréal, a expliqué mardi le Dr David Kaiser, de Santé Montréal.Des 3000 tests conduits en deux jours dans deux cliniques de dépistage montréalaises, 3% sont positifs.

«On veut du sans rendez-vous partout sur le territoire pour ne pas que les gens se précipitent tous au même endroit. La responsabilité revient à chaque CIUSSS et nous allons passer le message», a mentionné le Dr Kaiser.

Le retour des cliniques mobiles n’est pas envisagé à court terme, car les cas ne sont pas ciblés dans un quartier, a-t-il expliqué.

«L’obligation d’un registre dans les bars serait un outil essentiel», juge-t-il.

Depuis la reprise massive du dépistage, samedi, le taux de positivité, qui calcule le nombre de tests positifs en fonction du nombre de tests effectués, a augmenté de 1% à 3 %.

Patienter  

En attendant l’ouverture de davantage de cliniques sans rendez-vous, les Montréalais doivent s’armer de patience.

À l’Hôtel-Dieu mardi, la majorité de la file était constituée de jeunes gens qui répondaient à l’appel de la Santé publique.

«On s’est dit qu’on était sorties ensemble, on allait se faire dépister ensemble», a lancé Marie-Michel, qui ne voulait pas dévoiler son nom de famille, mais qui venait de se faire dépister en compagnie de ses amies.

Le trio était arrivé une heure avant l’ouverture des portes de la clinique et avait quand même dû patienter trois heures pour se faire tester.

D’autres viennent pour des raisons différentes. «Je n’ai pas le choix. Si je ne fais pas ça, je perds ma « job »», a confié une employée d’une épicerie rencontrée à la Clinique Chauveau, qui voulait rester anonyme. Selon ses dires, son employeur empêche ses employés de retourner au boulot s’ils n’ont pas obtenu de résultat négatif à un test.

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