Enquête indépendante sur la gestion de la pandémie : un « impératif » pour le PLQ
Le Parti libéral du Québec réclame toujours une enquête indépendante sur la gestion de la pandémie par le gouvernement Legault. La cheffe Dominique Anglade déplore le manque de transparence du gouvernement et estime qu’une telle enquête permettrait au Québec d’apprendre de ses erreurs du printemps.
On voit que le gouvernement ontarien et la France ont décidé de déclencher des commissions d’enquête indépendante pour comprendre la première vague de la pandémie, puis essayer de s’ajuster au fur à mesure, a affirmé Dominique Anglade en entrevue à En direct avec Patrice Roy vendredi. Nous, on n’est toujours pas là.
Trois enquêtes sont déjà en cours sur la gestion de la première vague de la pandémie, soit celles de la protectrice du citoyen et de la commissaire à la santé sur la gestion de la crise dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), en plus d’enquêtes criminelles sur certains décès survenus dans les CHSLD par la coroner en chef.
Mais elles ne suffisent pas, selon la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ). Elle rappelle que ces investigations n’ont pas les pouvoirs d’une commission d’enquête, qui permettrait de savoir comment améliorer le système
.
Pourquoi on n’avait pas les équipements? Pourquoi on a continué à transférer du personnel, à transférer des patients? Toutes ces questions-là, on doit y répondre.Dominique Anglade
Elle réitère cette demande, à l’instar du Parti québécois et Québec solidaire, depuis la fin de l’été. Le premier ministre François Legault estime quant à lui que les enquêtes en cours devraient suffire à répondre aux questions de l’opposition.
Pas de plan pour la deuxième vague
Dominique Anglade souligne aussi que le gouvernement Legault a manqué de préparation face à la deuxième vague. Le premier ministre nous disait cet été : « Tout est sous contrôle, on a un plan. » La réalité, c’est qu’il n’y avait pas de plan.
La baisse du nombre d’infections aurait dû être l’occasion de mieux préparer le terrain à l’approche d’une deuxième vague, dit-elle, notamment dans le dossier de la ventilation dans les écoles et dans celui de la préparation des CHSLD.
La cheffe ajoute également que l’action à prendre dès maintenant pour le gouvernement, c’est d’investir dans les tests rapides de dépistage de la COVID-19. On voit que des provinces comme l’Alberta, le Manitoba et l’Ontario les utilisent. Mais on n’a jamais eu de réponse de la part du gouvernement et je pense que ça pourrait vraiment nous aider à très court terme
.