Le CCNI suggère deux doses pour les enfants de cinq à onze ans
Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) recommande maintenant «fortement» que les enfants de cinq à onze ans reçoivent deux doses de vaccin ARNm contre la COVID-19, et que les enfants immunodéprimés reçoivent la troisième dose.
Lorsque Santé Canada a approuvé en novembre dernier l’administration de doses adaptées aux enfants du vaccin de Pfizer-BioNTech, le CCNI avait recommandé que cette population «pouvait» recevoir ces vaccins.
À l’époque, le CCNI avait indiqué qu’il renforcerait sa recommandation lorsque davantage de données probantes sur l’innocuité et l’efficacité du vaccin seraient disponibles.
Le Comité soutient qu’il dispose maintenant de données suffisantes pour recommander que les enfants de cinq à onze ans qui ne présentent pas de contre-indication «devraient» recevoir une série complète de vaccin Pfizer-BioNTech. Le CCNI recommande un intervalle d’au moins huit semaines entre la première et la deuxième dose.
La nouvelle recommandation du CCNI intervient alors que les responsables de la santé publique s’inquiètent des taux de vaccination relativement faibles chez les enfants de ce groupe d’âge.
Selon l’Agence de la santé publique du Canada, seulement environ 51 % des enfants de cinq à onze ans avaient reçu au 15 janvier au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19. Au Québec, selon l’Institut national de la santé publique, ce taux atteignait 59,6 % lundi.
«Nous savons que, par rapport aux groupes plus âgés, les enfants d’âge scolaire continuent d’être moins à risque de complications sévères liées à la COVID-19, admet la présidente du CCNI, la docteure Shelley Deeks, dans un communiqué. Toutefois, en raison du nombre considérable d’enfants infectés par le variant Omicron qui continue de se propager au Canada, les hospitalisations augmentent chez les enfants.»
Enfants immunodéprimés
Le comité consultatif suggère également que les enfants immunodéprimés reçoivent la troisième dose de vaccin à ARNm, car les données probantes montrent maintenant que certaines personnes modérément à sévèrement immunodéprimées peuvent avoir une réponse immunitaire réduite aux vaccins contre la COVID-19.
Bien qu’il n’y ait pas de données sur l’innocuité ou l’efficacité d’une troisième dose pour les enfants, le CCNI affirme que des études ont montré une meilleure réponse immunitaire chez les adultes immunodéprimés qui reçoivent cette troisième dose.
Pour ce groupe, le CCNI recommande un intervalle de quatre à huit semaines entre les doses, mais souligne qu’un intervalle plus long conduirait probablement à une protection plus durable. «Toutefois, si un intervalle plus long est envisagé, il faut également tenir compte des facteurs de risque d’exposition (y compris l’épidémiologie locale et la circulation des variants préoccupants) et du risque de maladie sévère», ajoute le CCNI.
Le comité prévient que même après une troisième dose, les enfants immunodéprimés pourraient encore avoir une protection réduite contre le coronavirus.
Des données d’innocuité supplémentaires en situation réelle provenant des États-Unis suggèrent que le vaccin de Pfizer-BioNTech est très bien toléré chez les enfants de cinq à onze ans, rappelle le CCNI. Seuls de très rares cas de myocardite ont été signalés chez ces enfants après la vaccination.